An Phu est un quartier résidentiel, une oasis (un peu) piétonne au milieu du balais de motos qui me permet de risquer une balade accompagnée des filles de la famille qui m’accueille. Je longe ainsi la future voie du métro aérien (prévu pour 2020) guidée par Sol, 11 ans, qui me conduira également tous les deux jours à l’Idecaf (Institut d’échanges culturels avec la France) où je donnerai des cours de français et d’arts plastiques car prendre le bus est une entreprise aussi téméraire que traverser la fameuse route intraversable que l’on devine derrière la palissade. Il faut courir pour monter dedans car il s’arrête – à peine – là où il peut dans le trafic. Ensuite, l’on s’assoit – quand il y a de la place – et on attend que la personne qui vend des tickets nous accoste. On lui donne 6 000 VND (environ 24 centimes d’euros) et tente de lui dire où l’on s’arrête.
– « Âne fou !
– ….
– Ann phoo
– …. »
Au bout d’un moment, je sors la carte :
– « Han fu… Metro ?
– Ah, An Phu !
– Yes, that’s what i said….. »
C’est un coup à prendre. Une fois que l’on sait qu’ils ne comprendront jamais notre vietnamien…. Ah, ça y’est, le vendeur de tickets me fait signe, c’est mon tour, on a passé le Metro (qui désigne une enseigne de supermarchés et non le futur moyen de désengorger la circulation routière), il faut que je descende. C’est tout juste s’il ne me pousse pas hors du bus qui n’a que faire de l’arrêt et me dépose, en plein milieu de la route intraversable. La trouille de ma vie ! Heureusement, comme le laisse aussi deviner la palissade, je ne suis pas loin d’une pagode – une très grande pagode, en chantier également. Une prière s’impose…
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